Le ciel est couleur ocre, mais il paraît que ce n’est pas encore le fameux khamsin, vent de sable irritant qui se glisse partout. Dès le matin, la migraine me prend à la base du crâne, malgré une nuit passée au Nouveau Caire. Ce sont les effets de la pollution, que j’avais oubliés. Finalement, c’est bien l’été qu’il faut venir, pendant que les Cairotes sont en vacances. Lire le reste de cette entrée »

Au Népal, j’ai retrouvé ce qui m’avait fait aimé l’ Egypte, les odeurs, les couleurs, les jus de fruits frais, la douceur des gestes, la débrouille, les anarques de ceux qui vivent du tourisme et la pauvreté de ceux qui sont exclus de cette manne. Même la pollution engendrée par la ruée vers le tout automobile et l’effigie du géant Pepsi... Mais laissons les images parler.

Le Caire ou Katmandou?

Où ces photos ont-elles été prises? Je vous laisse deviner.

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Développement durable, écologie, recyclage : ces mots ont-ils un sens en Egypte?

On a peine à le croire quand suffoque sous l’effet de la pollution au centre du Caire, quand on voit les tas d’ordures brûler en plein air au bord des routes dans les quartiers de Sayeda Zeinab et de Fustat, sans parler des autres quartiers populaires où je ne suis pas allée; Lire le reste de cette entrée »

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Au début, les cafés du Caire m’impressionnaient, surtout ceux qui rassemblent dès le matin des tablées d’hommes fumant la chicha, tout en suivant du regard l’étrangère qui passe entre les chaises débordant sur la rue. Je me contentais d’observer de loin le mélange de nonchalance et d’effervescence qui se dégage de ces lieux de rencontres masculins. Puis, peu à peu, grâce à des amis égyptiens, j’ai appris à connaître les cafés de mon quartier, et à les aimer. J’ai même cessé de me soucier de l’eau avec laquelle le thé était fait, fumé quelques narguilés, et bu de délicieux verres de jus de fruits sans craindre la tourista. C’est que je n’étais plus une touriste. Lire le reste de cette entrée »

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« Ils sont accroupis de froid dans les encoignures des portes, ils serrent leurs robes pour dérober leurs jambes et leurs flétries au vent glacé. En toute hâte, ils jettent des palmes supplémentaires sur les toits éventrés des maisons. Dans ces ensembles infinis d’immeubles de brique et de béton inachevés, ils tendent des papiers sombres devant les fenêtres sans carreaux. Comme il fait plus froid dans les maisons que dehors, ils allument des feux de gamelle au bord des trottoirs, autour desquels ils se pressent. C’est le sale hiver du Caire.

En fin de compte, à part quelques millions de pauvres, la pauvreté arrange tout le monde. Elle garantit une main d’œuvre bon marché, elle dompte par nécessité les humeurs belliqueuses, elle entretient l’ignorance, elle rend indispensable l’idée d’un monde meilleur après la mort et, surtout, elle maintient les prix bas pour tous. Elle est l’aubaine quotidienne des politiques, des religieux, des vieux et des nouveaux riches.

Pour la maintenir à tout prix, ils sont disposés à distribuer largement – des couvertures, du pain, du grain, de la soupe chaude, des conseils-, et même à en faire spectacle. La charité coûte tellement moins cher que la justice sociale. »

 

Paul Fournel, Poils de cairote

 

 

Il fait froid au Caire en hiver. Il fait souvent gris et sale, et la vue d’un gamin plongé dans un container à ordures vous met le coeur en vrac.  

 

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