Nouvel Empire XVIIIème dynastie

Je marche depuis l’hôtel vers le Musée nubien. Cinq minutes avant l’ouverture, je pensais être la première, mais deux ou trois classes en visite d’école se pressent déjà à l’entrée, accompagnées de leurs professeurs, ce qui me ramène plus de vingt ans en arrière, quand j’arpentais le musée d’Aquitaine avec mes élèves. Comme pour chez les gamins du monde, la sortie au musée provoque cette exaltation qui fait briller les yeux et vibrer les rires, enfin hors les murs de la classe. Les professeurs, dépassés, s’efforcent de maintenir un semblant d’ordre. La visite se fera au pas de course ; dommage, car toute l’Histoire de la Nubie, de la Préhistoire au grand déménagement provoqué par la construction du grand barrage, est concentrée dans ce très beau musée. Lire le reste de cette entrée »

Après la visite des tombeaux, je monte au sommet de la colline pour m’asseoir à l’ombre du dôme qui la surplombe, l’esprit encore plein de  ce peuple qui vivait là il y a 4000 ans, nobles , pêcheurs, cultivateurs, bâtisseurs de tombeaux qui n’étaient pas, comme on l’a cru, des esclaves. Aimant grimper tout en haut des montagnes, où qu’elles se trouvent, je me prépare à savourer ce moment de solitude et de paix qu’on ressent quand on domine le paysage et qu’on aperçoit au loin les hommes et les choses réduits à une échelle de lilliputiens. Lire le reste de cette entrée »

Le ferry d’Assouan, bien qu’indiqué sur le guide, ne semble servir qu’aux locaux. Après avoir refusé plusieurs propositions de felouques alléchantes, je m’en tiens à ma première idée : prendre les transports en commun. Ce qui me vaut de payer 5 livres, prix touriste, exigé sans vergogne par un guichetier peu amène. J’embarque sur une grande barge divisée en deux partie égales : à gauche les femmes, jeunes ou vieilles, soigneusement voilées de noir, à droite les hommes, presque tous en gallabeya blanche. Je me sens un peu nue sous les regards, malgré  le châle qui me couvre les épaules. Lire le reste de cette entrée »

La gare est à deux pas de la station de métro Guiza ; on y accède par une passerelle qui mène aux quais. Des groupes de touristes attendent le train couchette, le plus souvent avec un guide. En queue du convoi, deux voitures sans couchettes accueillent surtout des jeunes avec sacs à dos, ce qui me rajeunit de 25 ans. A première vue, pas de télé hurlante, c’est bon signe, et la forte majorité d’étrangers laisse espérer une utilisation modérée des téléphones portables. Tout le monde s’installe pour la nuit, sac de couchage ou couverture légère, bouchons d’oreilles et bandeau pour les yeux. J’ai moi aussi été informée par trois sources différentes qu’il fallait se méfier de la clim, sauf quand elle est en panne. Lire le reste de cette entrée »