De la place Tahrir, je prends un taxi pour Al Azhar. Le jeune homme qui s’arrête est un joli  barbu, avec zibab naissante au front, cassette de prêches religieux à fond les manettes, et livre sacré exposé sur la plage arrière molletonnée de velours. Taxi idéal pour ma destination !

–       Al Gamaat Al Azhar !

Lui démarre, c’est la règle, démarrer d’abord, même si on n’est pas sûr de la destination, puis me fait :

–       Al Gamaat ou Al Gamaa ?

Je réalise mon erreur : en prononçant le T final, j’ai demandé l’Université au lieu de la Mosquée.  Il a supposé à juste titre que je n’étais pas étudiante à Al Azhar. D’autant plus que l’université qui jouxte la mosquée n’a jamais été ouverte aux filles, qui ont la leur à Medinat Nasr. Lire le reste de cette entrée »

La rue Hoda Sharawi au Caire donne sur la rue Talat Harb, qui relie la place du même nom à la place Tahrir, dont le monde entier connaît maintenant le sens littéral et symbolique. J’ai souvent emprunté la rue Hoda Sharawi pour aller au restaurant Felfela, mais surtout pour passer un moment dans l’ancien jardin du café Riche, qui abrite maintenant le roi de la chicha en plein air, été comme hiver. D’ailleurs le café s’appelle Al Boustan (le jardin).

Mais qui était Hoda Shaarawi ? Une grande dame révolutionnaire, et une des premières féministes égyptiennes, fondatrice de l’Union féministe égyptienne, en 1923. En cette journée du 8 mars, je voudrais lui rendre hommage ainsi qu’à toutes les égyptiennes engagées dans la lutte pour l’égalité et la démocratie, hier et aujourd’hui. Surtout aujourd’hui. Lire le reste de cette entrée »

 

Un ancien attaché culturel, pas si ancien puisqu’il était ici en 2003, a publié un livre à partir des petits bouts de vie cairote qu’il envoyait par e.mail à ses amis. Il l’a intitulé Poils de Cairote. C’est d’ailleurs en pensant à son livre que j’ai appelé ce blog Piétonne cairote. Il porte, comme moi, un regard d’occidental sur la société égyptienne. Lire le reste de cette entrée »

 

On m’avait dit : «  Le métro au Caire, surtout pas ! ». Stupide. Il n’y a pas plus sûr et plus propre que le métro comme moyen de transport. On évite l’absorption de particules au ras des véhicules qui m’intoxiquent à chaque sortie et m’obligent maintenant à porter un masque, au risque d’être prise pour une phobique de la grippe aviaire. Lire le reste de cette entrée »