Le restaurant Mohamed est situé à 100 mètres de la billetterie. La ruelle de terre est peu éclairée, mais un petit groupe qui prend le frais dehors me salue et propose de l’aide.

L’entrée du restaurant est à cinquante mètres, un portail vert surmonté d’un arbre au tronc tordu en guise de pergola. A l’intérieur, abrité par un toit de palmes tressées, un aimable fouillis de plantes, de cruches et d’objets divers, et une toile tendue sur toute la longueur de la cour décorée de peintures très « baladi ». Je ne vois que l’adjectif rustique pour traduire le mot baladi, que certains cairotes prononcent avec une moue de dédain. Moi j’aime bien, mais chacun ses goûts. Lire le reste de cette entrée »

En début d’après-midi, après plusieurs heures sur mon antique vélo rose, la visite du musée l’emporte de justesse sur la sieste sous ventilateur. La chaleur est déjà à la limite du supportable pour qui connaît les hivers alpins.

Le musée de Louxor est clair et moderne, le cheminement y est bien conçu, loin du capharnaum de celui du Caire. On y admire de très belles statues de Thoutmosis III, décidément très gracieux, ce jeune homme au regard doux, que démentent tous les récits des campagnes militaires sans merci qui furent menées par le « Napoléon égyptien », autre nom de Thoutmosis. Mais le décor stylisé de son tombeau est celui que je préfère. Peut-être les sculpteurs l’ont-ils embelli pour s’attirer ses faveurs ? Lire le reste de cette entrée »

Impossible de revenir au Caire sans revoir Ibn Touloun. Je prends la passerelle au-dessus du métro, entre Saad Zarlhoul et Sayeda Zeinab, emprunte les ruelles en terre battue, sourit aux enfants qui sortent de l’école, je suis chez moi. Arrivée à la mosquée, dont les abords grouillent de monde, je passe la rue du souk aux tissus colorés. Croise un marchand de tamarin, portant sa grande jarre en métal sur le dos. C’est un moustachu très maigre aux allures d’Arlequin, qui semble sorti d’une pièce de théâtre. Enchaîne avec le porteur d’eau, muni d’un plateau retenu par une sangle, sur lequel reposent une dizaine de verres renversés. Lire le reste de cette entrée »

Lors de mon premier séjour au Caire, je n’étais jamais allée à Fustat, le quartier le plus ancien du Caire, celui où Amr Ibn El As, général du deuxième successeur de Mahomet, planta sa « grande tente en poils (de chèvre ou de chameau) ». C’est le sens du mot Fustat. فسطاط

C’est mon ami  عمروا qui nous y a conduites en septembre 2009, une demi heure avant l’iftar. On longe un souk moderne et désert, avant de se garer sur une place où des enfants jouent au football. Lire le reste de cette entrée »

NefertitiDans le Monde du 14 avril, on apprend que la célèbre Néfertiti, épouse chérie d’Akhenaton, cache un visage de pierre sous sa face lisse de plâtre peint. Le fait était déjà connu, mais grâce aux progrès de l’imagerie médicale, on a pu comparer les deux versions successives du sculpteur et constaté que le nez avait été affiné, certaines rides gommées mais d’autres ajoutées. Il ne s’agissait donc pas d’un embellissement de l’original, mais d’une « personnalisation », affirme le responsable de l’opération. Lire le reste de cette entrée »