Je reviens au Caire, après une longue d’absence, كنت أشعر بالغربة

J’avais le mal du pays, de ses odeurs, de ses couleurs, de sa chaleur, de la douceur, de ses gens qui vous tissent un cocon capable de métamorphoser un européen stressé en humble quidam soucieux de l’essentiel.

A l’aéroport, je ne reconnais rien : où est la banque Misr où l’on se procure les visas d’entrée ? Tout est d’une étrange propreté. Restée fidèle à Egyptair, le moins cher, j’ai atterri dans le nouvel aéroport tout neuf, une demi-heure après l’iftar ; et c’est le désert. Lire le reste de cette entrée »

A l'heure de l'iftar
A l’heure de l’iftar

Je suis arrivée au Caire en septembre 2007, pendant le Ramadan. Je ne dirais pas que mon installation en ait été facilitée, ce serait mentir, mais les visites d’appartements entre vingt heures et minuit, avec des simsars enfin réveillés, voire survoltés, m’ont laissé quelques souvenirs épiques. J’étais vraiment dans un autre monde, bien loin de la rationalité suisse. J’ouvrais des yeux comme des soucoupes. Et je profitais de l’iftar pour arpenter les rues désertes.

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Je croyais que c’était le 2 septembre, mais le 1er, en marchant vers mon lieu de travail, comme chaque matin, j’ai su que je m’étais trompée. L’atmosphère inhabituelle, moins de monde dans les rues, une sorte de laisser-aller sur certains visages, de recueillement sur d’autres, des « mabrouk » et des poignées de main échangées en passant, comme pour un mariage ou un enterrement. Lire le reste de cette entrée »

C’était pendant le Ramadan, un matin à dix heures.

L’ascenseur, décoré d’une guirlande lumineuse clignotante, diffuse des versets du Coran. Je monte au quatrième. La dame en vert  derrière son bureau gris se lève, me tend la main, et me dit « Asseyez-vous » en me désignant un des deux sièges visiteurs en skaï noir. Lire le reste de cette entrée »

 

    20 octobre 2007. J’ai beaucoup appris en un mois. Je croyais savoir des choses avant, qui s’avèrent presque toutes fausses : si, on peut marcher dans les rues du Caire, même au centre ville, à condition de bien se mettre dans le crâne que les piétons ne sont JAMAIS prioritaires. Lire le reste de cette entrée »